L’Environnement physique, humain et naturel étant le point de mire aussi bien des actionnaires du secteur socio-économique que des instances administratives de l’Etat. Alors que les premiers y voient un capital économique potentiel très attrayant, les seconds veillent sur son exploitation rationnelle, et ressentent le souci permanent de sa préservation.
L’Environnement gagne donc une double valeur chez ces deux tendances concurrentes :
- chez ceux qui y voient une source de richesse à extraire où les méthodes d’exploration de cartographie, d’estimation des réserves, requièrent l’intervention de cadres techniques spécialisés. Dans de telles actions le chiffre d’affaires engagé ne pourrait être risqué sans l’appui d’études techniques préalables, en général selon des approches à la fois intégrées et hautement performantes. C’est là où la formation des cadres qualifiés dans le domaine de l’Environnement ressort comme une démarche stratégique dans le développement socio-économique du pays ;
- Chez ceux qui cherchent à définir une mesure à juste titre entre les contraintes et sollicitations exercées par les exigences du secteur socio-économique, d’une part, et le devoir de protection de l’Environnement, d’autre part. On sait déjà comment beaucoup de procédures d’exploitation mettent en péril les richesses de l’Environnement elles-mêmes, et portent atteinte au bien-être du milieu humain et
Naturel, mais aussi à la charpente infrastructurelle de l’Etat et des tiers.
La part de raison est donc égale dans les deux cas, ce qui oblige à envisager « cohabitation et réconciliation » entre ces deux tendances contestataires.
Nous estimons que la seule solution à cette situation est l’acquisition d’une connaissance multiple et pluridisciplinaire des paramètres de l’Environnement, tel l’objet de ce Master spécialisé. Citons à titre d’exemples :
- pour autant que l’hydrogéologue détermine les réserves en eau de ses aquifères, il prenne conscience de leurs limites, du péril qu’elles courent et donc des mesures d’atténuation à observer ;
- pour autant que le cartographe délimite en 3D la taille des gisements, il prenne conscience de leur valeur régionale, de leur rôle dans la stabilisation géotechnique du substrat, des impacts divers d’extraction, et donc des tolérances à ne pas dépasser.
- Etc.
Dans ce contexte, les Géosciences de l’Environnement occupent une position de carrefour où se croisent les sollicitations antagonistes précédentes. Les jeunes diplômés formés dans le cadre de ce Master spécialisé seront donc placés dans un angle stratégique où tous les paramètres de l’Environnement leur seront à porte de vue. C’est la seule voie qui les qualifie à fournir aux investisseurs, comme aux décideurs, des études concluantes.
Le présent Master Spécialisé consiste également à les armer de la méthodologie de travail (adaptée pour chaque discipline), mais aussi de certains outils performants lorsqu’il s’agit de relever les données de terrain, les cartographier, puis les présenter de façon convaincante.