Environnement, aquaculture et développement durable

Établissement

FSTT - Tanger

Niveau d'étude visé

Domaine d'étude

Diplôme recherché

MST

Encore peu développée au Maroc, l’aquaculture offre des perspectives de développement très intéressantes. Le Maroc s’est donné tous les moyens pour insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur halieutique, à travers le lancement du plan décennal 2015-2024 pour le développement de l’aquaculture continentale et  le plan Halieutes qui vise une expansion importante de l’aquaculture marine.
 L’Aquaculture continentale peut assurer une bonne pêche. Le bilan chiffré de la saison 2016-2017 augure des avancées franchies par l’activité. Pas moins de 53 milieux aquatiques ont été repeuplés. Rien qu’au niveau des barrages, la production de poisson a atteint 15.000 tonnes dont l’essentiel est constitué de la truite, tilapia, anguille et carpe, des espèces fortement appréciées par la restauration de luxe. L’ambition est de porter la production de poisson (carpe, truite…) à 50.000 tonnes à l’horizon 2024, ce qui constitue l’objectif principal du plan décennal (2015-2024), qui concilie les trois piliers de développement durable au triple plan de la préservation de la ressource, du volet social et de la rentabilité économique.
Les océans, les mers et les estuaires, quant à eux, ont toujours été une source principale de nourriture pour l'homme. Ils représentent plus des deux tiers de la surface du globe et recèlent de richesses biologiques très diversifiées. L’exploitation des ressources vivantes, à travers la pêche et l’aquaculture, représente une source primordiale de revenus et de moyens de subsistance pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Elle permet la création d’emplois dans le secteur maritime et progresse à un rythme plus rapide que dans les autres secteurs tels que de l’agriculture.
Selon les statistiques de la FAO, la pêche a connu une progression importante durant les dernières décades du 20ème siècle et a atteint un pic de production de 100 tonnes en fin des années 80. Depuis, elle a connu un déclin générant des inquiétudes quant à l’état critique de surexploitation atteint par certains stocks. Le contexte actuel de l'exploitation des ressources marines, dans les barrages, les rivières et les lacs est une véritable menace pour l'environnement  mais aussi et surtout pour l'exploitation durable des mers par l'homme. Même les mesures les plus draconiennes en matière de gestion rationnelle n’ont pas pu permettre de rétablir la situation, préserver la diversité biologique et assurer l’avenir du secteur. Par contre, la production mondiale de l’aquaculture, aussi bien des espèces animales que végétales, a montré durant la moitié du siècle dernier une progression importante. L’aquaculture représente par conséquent, l'une des réponses apportées à la surpêche et aux besoins croissant de poisson. Selon la FAO, les pêches de capture et l’aquaculture ont produit en 2008 environ 142 millions  de tonnes de poissons dont 90 millions provenant de la pêche et 52 millions de tonnes de l’aquaculture.
La gestion des ressources marine et aquatique est  actuellement dans une phase de transition, caractérisée par le passage d'une focalisation sur l'optimisation des récoltes vers une gestion écosystémique holistique basée su le management. Les aspects politiques et de gouvernance doivent dorés et déjà être pris en considération. En effet, au Maroc, la dynamique de  la  planification  stratégique  qui  couvre  l’ensemble  des  secteurs de l’économie nationale a gagné le secteur halieutique par la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie intégrée et ambitieuse de développement du secteur des pêches maritimes à l'horizon 2020 baptisée «Plan Halieutis». Cette stratégie vise à valoriser de façon durable la richesse halieutique nationale et de tripler le PIB du secteur d'ici 2020 pour en faire un véritable moteur de croissance pour l'économie marocaine.  Elle prévoit aussi une augmentation du nombre des emplois directs à 115.000 contre 61.650 actuellement et une croissance de la valeur des exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de dollars.
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, les prévisions tablent sur une expansion importante de l’aquaculture, des industries et des services associés. Elle pourvoit à la concrétisation d'un certain nombre de projets phares de transformation et de valorisation des produits de la mer, avec à leur tête la création de trois pôles de compétitivité, dont Tanger, devant mobiliser des grands investissements. Cette stratégie s’appuie sur trois principaux axes déclinés sous forme de projets visant la mise en place d’un système de gouvernance sectorielle, à savoir :
 
* l'exploitation durable des ressources aquacoles marines ;
* le développement d'une pêche performante et de qualité ; et
* le renforcement de la compétitivité.
 
C’est pour cette raison, et en vue de répondre aux besoins immédiats en métiers relatifs  à la gestion et l’exploitation de l’environnement  incluant les ressources aquacoles marines et continentales, ainsi que pour tirer profit de la synergie entre les domaines de spécialisation et d’expertise des différents opérateurs socio-économiques de la région que se place le projet master interuniversitaire «Environnement, aquaculture et développement durable». 
Ce master vise par conséquent à contribuer à la formation scientifique de haut niveau d'étudiants dans le domaine de l'aquaculture et de la gestion des ressources aquatiques vivantes. Au cours de cette formation, l'accent sera mis sur les espèces communément exploitées en aquaculture, aussi bien au niveau national qu’en région méditerranéenne, et sur les écosystèmes et les technologies d’élevage y afférentes, avec un regard sur la situation contemporaine à l’échelle mondiale. 
A cet égard, la présente formation couvre des domaines de spécialisation tels que l’environnement, les  ressources halieutiques et écologie, l’exploitation durable des milieux aquatiques, la gestion intégrée des zones côtières, la pêche et l’aquaculture durables, l’ingénierie aquacole, la qualité et la gouvernance, la commercialisation, le marketing et la qualité des produits de l’aquaculture, le  management environnemental et la gestion et le management des projets.
En plus des départements appropriés de chaque Etablissement Universitaire, les opérateurs socio-économiques de la région, notamment l’Institut National de Recherche Halieutique (Centre Régional de Tanger et le Centre Spécialisé en Aquaculture à M’diq), l’Office National des pêches, etc.), le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification sont disposés à collaborer au programme principal soit par des missions d’enseignement, d’encadrement et de stage ou de co-encadrement de recherche. Le programme comporte de nombreuses visites à divers centres d’activité maritime au niveau régionale et nationale (ports de pêche, fermes aquacoles, industries de pêche, institution de recherche opérationnelle, administration chargée de gestion du secteur, etc.).
Les stages seront organisés durant le dernier semestre et auront lieu dans un laboratoire de recherche et de développement ou en milieu professionnel. Ils ont pour objectif une formation professionnalisante et un développement de connaissances et de compétences  pratiques en recherche-développement. Des projets d’application sont prévus à cet effet au cours de la présente formation au profit des étudiants. 
 
Objectifs :
 Ce master consiste en une formation pratique et interdisciplinaire.  Elle pourvoit à une intégration aisée dans la vie active professionnelle. Il s'agit de former des cadres spécialisés dans le domaine de l’environnement,  disposant d’une grande base de connaissances scientifiques pluridisciplinaires, leur permettant d’appréhender pertinemment la complexité et la dynamique environnementale des systèmes aquatiques et la problématique de leur gestion intégrée et leur exploitation durable, dans le cadre de leur contexte socio-économique et en tenant compte des impératifs de préservation de l’environnement. Les futurs diplômés seront aussi en mesure comprendre les règles de base pour l’établissement des stratégies de développement, des plans d’aménagement des zones, des procédures d’élaboration de projets aquacoles et de la démarche participative à la prise de décision.
 La présente formation vise à fournir des éléments de compréhension sur la dynamique de fonctionnement des systèmes naturels et sur les interactions entre l'homme et son milieu à travers la gestion des ressources dans un contexte de développement durable.

Listes des modules

Semestre 1

M1 : Ecosystèmes aquatiques et pollution :salubrité et biosurveillance.
M2 : Typologie des écosystèmes aquatiques(structure, fonctionnement) et Impacts des rejets anthropiques).
M3 : Ressources halieutiques (biologie, évaluation et gestion).
M4 : Télédétection et traitement d’images optiques.
M5 : Biostatistique et méthodologie de rédaction.
M6 : Anglais/ développement personnel.


Semestre 2

M1 : Economie de l'environnement et des ressources naturelles renouvelables.
M2 : OCEANOLOGIE.
M3 : Ingénierie aquacole et gestion des entreprises aquacoles.
M4 : les systèmes d’information géographiques appliques.
M5 : Pathologie des organismes aquatiques / amélioration génétique des espèces d’élevage.
M6 : Base biologique de l’aquaculture/alimentation et nutrition en aquaculture.


Semestre 3

M1 : Management environnemental et droit de l’environnement marin.
M2 : Commercialisation, marketing et qualité/ valorisation des produits de l’aquaculture.
M3 : Gestion intégrée des zones côtières et développement durable.
M4 : Traitement physicochimique des eaux/Bioremédiation.
M5 : Interactions environnement/aquaculture et aquaculture intégrée.
M6 : Gestion de projet.


Semestre 4

Stage ou mémoire.

Contacts :

Email

administration@fstt.ac.ma

Fax

Du lundi au vendredi de 8h à 18h.

(+212) 5 39 39 39 53

Adresse

Téléphone

Du lundi au vendredi de 8h à 18h.

(+212) 5 39 39 39 54/55

Coopérations

Admission

– Diplômes requis :
- 3 ans après Bac (Spécialité :  Biologie, biotechnologie, protection de l’environnement, géosciences appliquées à l’environnement, pêche et aquaculture) )

– Pré-requis pédagogiques spécifiques : 
- Ecologie, Biologie, Géologie, environnement, Chimie, Statistique, Informatique
 

– Procédures de sélection : 
Etude du dossier :
■ Etude du dossier : 
La sélection, dont les procédures sont conformes aux normes de sélection adoptées par le conseil de l’université, est réalisée par le comité pédagogique du master après examen du dossier de candidature deux étapes :
    - Présélection : les candidats sont présélectionnés sur leurs dossiers académiques prenant en considération les mentions, le nombre d’années d’étude et les notes des matières principales (50% de la note finale) ;
    - Les candidats présélectionnés passeront  un examen écrit (25% de la note finale) et un entretien oral  qui prendra en  considération leur niveau scientifique et  technique, la volonté à suivre des études supérieures  et  leur  niveau  de  communication (25% de la note finale).
 
■ Test écrit
■ Test oral
En résume, les critères de sélection correspondent aux modalités validés par le Conseil d’Université du 24 juillet 2016, qui prennent en considération des pré-requis spécifiques pour la filière Master faisant partie de la formation suivie en DEUG et en LICENCE, la mention DEUG, DEUST, DTS, BTS, DEUP ou autre, la mention Licence (LST, LF, LP) ou Maîtrise et la durée des études sanctionnant les retards d’année pour l’obtention du DEUG et Licence

Test écrit : 
Entretien : 
•  Autres (spécifier) :
 

Débouchés

La présente formation pourvoit au développement et au renforcement de compétences spécialisées très recherchées et ciblées. Articulé d’une manière judicieuse, de la recherche en écologie et biodiversité à la pathologie des organismes aquatiques sauvages et d’élevage, à la génétique des espèces aquacoles en passant par l'interprofession (Ingénierie aquacole et gestion des entreprises aquacoles) et les structures d’appui, ce master vise à fournir aux étudiants une possibilité de contribuer à la mise en œuvre des orientations stratégiques des Plans décennal pour l’aquaculture continentale et Halieutis et accompagner le développement prévu pour le secteur des pêches  et de l’aquaculture aussi bien au niveau régional que national.
Le contexte actuel et futur s’annonce très favorable à ce genre de formation. Les indicateurs de développement permettent de renseigner d’une forte demande en main d’œuvre spécialisée dans le domaine de l’environnement  et de l’exploitation de ses ressources vivantes. L’éventail des métiers ciblés couvre les domaines dans lesquels les diplômés de ce Master auront développé des connaissances scientifiques et un savoir-faire pratique et professionnel, notamment la production aquacole à divers niveaux de responsabilité, la création de nouveaux projets aquacoles, les industries directement liées à l'aquaculture, la transformation du poisson et de marketing. Les futurs diplômés peuvent également intégrer les institutions administratives et professionnelles, les institutions de recherche scientifique et technique, ect